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Robur the Conqueror,Jules Verne,and the imaginary "ufo" wave of 1897

patanie at my-dejanews.com patanie at my-dejanews.com
Sun Mar 28 18:13:29 EST 1999


Robur the Conqueror,Jules Verne,and the imaginary "ufo" wave of 1897
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In this extract of Bertrand Méheust's book "Science-Fiction and Flying
Saucers",Méheust shows how the "ufo" "wave" of 1897,in the USA,coincides,even
in minute details,with scenes of the book of Jules Verne "Robur the
Conqueror" and his airship "l'Albatros",a book published in France 12 years
before this "ufo" "wave"...

What is interesting for the psycho-sociologist is that the book was written in
France but the imaginary airship,the Albatros of Robur,appeared over the USA !

As for me,I have to state that the epidemy of "ufo""abductions",essentially
in the USA,apparently started with the publication of the book of John Fuller
"The Interrupted Journey",in which he describes the alleged "abduction" of a
married couple of Americans,Mr and Mrs Hill by "ETIs".

Then this phenomenon was amplififed and kept alive,in North-America,with the
help of the mass media and some silly movies,to the point that a substantial
proportion of Americans now believe that they have been "abducted" by "ETIs".

This propensity to gullibility and self delusion is eminently preoccupying in
the USA because it,then,pollutes the rest of the world through the worldwide
marketing of extraordinarily silly tv series(the grotesque and ugly
"X-files",for example)or movies (Alien,Terminator,Predator,etc).

The extension of such films amounts to spreading sillyness,ugliness and an
apology of extreme barbarian violence,worldwide,and should be combatted if we
do not want our children to be the innocent preys of unscrupulous movie
producers.

The gullibility and delusive attitudes of a substantial number of Americans
point to a deep failure of Education in North-America.

In technological societies,average citizens should have a high level of
education while,exactly,the opposite happened in the USA. The lowering of
education standards is a direct threat to Democracy and Freedom and leads the
elite to a de-facto Oligarchy.

Claude


Robur le Conquérant et la vague américaine de 1897

                           De Bertrand MEHEUST

         Extrait de son livre "Sciences-fiction et soucoupe volantes"


UNE COINCIDENCE EXPLOSIVE

C'est peut-être ici que la précision atteint une coïncidence réellement
explosive, car elle implique, nous nous en rendons compte, des détails
d'une précision telle que nous n'avons plus le choix qu'entre deux types
d'hypothèses :

   1.La vague de 1897 est un vaste trucage mené par des lecteurs de Jules
      VERNE à des fins d'expérience ou de manipulation des masses.

   2.Des pans entiers échappent à notre conception de la réalité.

Or, comme l'homme de 1897 n'avait, de toute évidence, ni les moyens
matériels pour organiser un trucage d'une telle ampleur, ni, ce qui est
plus important, les motivations ( car il s'agit là d'une idée moderne ), il
nous va falloir envisager la seconde hypothèse.

Rappelons brièvement que la vague de 1897 débute à la de mars et se
développe pendant le mois d'avril dans le Middle West américain. Elle
présente partout les mêmes motifs : de grandes machines volantes, de
conception baroque, survolent les villes du Middle West, où elles sont vues
par des milliers de personnes. Quelques atterrissages ici et là sont
rapportés; l'équipage prétend être en train d'essayer une machine nouvelle
et se plaint d'ennuis mécaniques. A l'occasion, il demande des vivres,
comme le relate le témoignage de William Megiveron (1), paru dans le State
Republican. Les vaisseaux aiment balayer, de leurs puissants projecteurs,
les villes qu'ils survolent de nuit. Un peu partout, des foules
s'attroupent pour les observer. Ici et là, les étranges vaisseaux envoient
des messages dans des objets qu'ils laissent tomber, où il est mentionné
qu'une machine nouvelle due à quelque inventeur génial est à l'essai...

COMPORTEMENT GENERAL : SON ET LUMIERE !

                    " Autre différence à noter entre le bateau et le moderne
                    UFO est que la lente trajectoire du premier l'amène à
                    survoler de grandes aires urbaines. Omaha, Milwaukee,
                    Chicago et d'autres villes furent ainsi visitées; à
                    chaque fois, des foules se rassemblèrent pour surveiller
                    l'objet. Autrement le bateau fait preuve de toutes les
                    activités typiques d'un UFO : "planer" , jeter des sondes
                    - sur Newton, Iowa, le 10 avril, par exemple -, changer
                    de route brusquement, changer d'altitude à toute vitesse,
                    tourner, atterrir et repartir, balayer la campagne avec
                    de puissants rayons de lumière (2). " C'est très
exactement ce que douze ans plus tôt faisait, sous la plume de J. VERNE,
l'Albatros, vaisseau de Robur le Conquérant. Et ce, au détail près. Le
comportement de l'Albatros est très exactement pour ceux qui en sont le
témoin, ce mélange d'ostentation et d'esquive que l'on retrouvera la
décennie suivante dans les observations américaines. Voici l'Albatros
arrivé au-dessus de Paris (3) : "Et même, l'ingénieur Robur voulut, sans
doute, donner aux Parisiens le spectacle d'un météore que n'avaient pas
prévu ses astronomes. Les fanaux de l'Albatros furent mis en activité. Deux
gerbes brillantes se promenèrent sur les places, les squares, les jardins,
les palais [...] Certes, l'Albatros avait été vu cette fois - non seulement
vu, mais entendu aussi, car Tom Turner, embouchant sa trompette, envoya sur
la cité une éclatante fanfare. " On voit donc que pour ajouter à
l'ostentation, et suggérer en même temps l'existence d'une vie mystérieuse,
le motif d'une musique tombant des cieux est invoqué. ( Souvenons-nous que
c'est par cette étrange musique tombant des cieux qu'est remarqué
l'Albatros au début du récit. ) Or, les apparitions de 1897 sembleront
copier dans le détail ce modèle puisque (4) : " La nuit du 29, à 11 h 30,
un immense objet illuminé arriva du nord, ralentit en suivant une
trajectoire descendante, pour finir par évoluer au-dessus du pont. Les gens
se répandirent dans les rues, pour entendre le son de bacchanale provenant
du vaisseau. On put entendre, pendant toute l'apparition du vaisseau, qui
dura cinquante-cinq minutes, des conversations bruyantes et de la musique
dont l'équivalent n'avait jamais été entendu ici. "

MÊME LES TRAINS SONT ESCORTÉS

Les escortes de trains sont un trait important de la vague de 1897. On
détient plusieurs témoignages qui en font état (5). " Une autre escorte de
train nous est relatée par l'ingénieur F. L. Bullard qui était dans la
locomotive 950 de la poste expresse, et dont le train fut escorté par un
grand vaisseau au sortir de Chicago. Ce dernier, selon les estimations de
Bullard, voyageait à 150 miles à l'heure. Il distança rapidement la
locomotive. " Une fois de plus, le trait semble emprunté à Jules VERNE.
L'ingénieur Robur aimait narguer les trains, cumulant ainsi l'ostentation
et la démonstration de puissance. La scène relatée est l'anticipation
exacte, au détail près - jusqu'à l'ostentation de figures humaines " en
vitrine " sur le vaisseau et les gestes de dérision -, de ce que verront
les témoins de 1897 (3). " Cependant trois ou quatre des gens de l'aéronef
avaient paru sur la plate-forme. Puis l'un d'eux, comme font les marins qui
dépassent un navire moins rapide que le leur, tendit au train un bout de
corde, façon ironique de lui offrir une remorque. "

DES SYNTHÈSES BAROQUES... AVEC BIBLIOTHÈQUES ET " LIVINGS "

  Il serait faux de dire que les machines de 1897 sont la  copie exacte de
l'Albatros - encore que des ressemblances  précises peuvent être constatées.
Ainsi, ce vaisseau  atterri dans un champ décrit par le capitaine James 
HOOTON, rapporte VALLEE (6) : " En examinant de plus près,  je vis que la
quille était divisée en deux parties, et se  terminait à l'avant en pointe,
comme la pointe d'un  couteau, tandis que les flancs grossissaient jusqu'au 
centre, puis diminuaient. il y avait trois grandes roues  de chacun des
côtés, faits d'un métal recourbé, et  travaillées de façon qu'en avançant,
elles deviennent concaves. " pourra être comparé à la célèbre illustration de
l'Albatros. Mais c'est surtout l'esprit général de la conception qui est
analogue dans les deux cas : Il s'agit d'une synthèse baroque (et à vue
humaine absolument incapable de voler) entre divers engins de l'époque,
auxquels sont attribuées des performances incompatibles avec leur conception.
Ce qui nous frappe aujourd'hui chez Jules VERNE, moins que la précision de
ses anticipations techniques, c'est l'étrange climat baroque qui se dégage de
ses créations, cet onirisme à base de synthèse impossible. Que l'on pense à
l'orgue, à la bibliothèque du capitaine Nemo, au riche mobilier de
l'Albatros, etc. Les nécessités de la technique ne sont pas encore nettement
perçues et l'homme, dans le vaisseau, autant qu'un moyen de déplacement, rêve
un enchâssement de son univers intime, dans une structure à laquelle est
conférée une mobilité toute-puissante. On veut bien voler, mais avec sa
bibliothèque. C'est exactement le climat que dégageront les vaisseaux
observés en 1897 : on y entendra des beuveries, des fêtes ostensibles y
seront données, de la musique tombera du ciel, comme le rapportera
l'infortuné William MEGIVERON qui, alors qu'il demandait à monter à bord d'un
vaisseau, s'entendit répondre par des rires moqueurs de gens ivres. Jules
VERNE, d'ailleurs, a fait école, et, dans les années qui précédent la vague,
des fictions d'auteurs américains vont broder sur les fantasmes du maître
français; ce qui aura pour résultat la publication de récits où les thèmes
invoqués, le climat général et le détail de l'imagerie sont à peu près
impossibles à discerner de ce que verront les témoins de 1897. Ainsi, dans
The Angel of Revolution (1894), George Griffith, auteur oublié s'il en est,
va jusqu'à faire évoluer son vaisseau fantôme au-dessus des villes
américaines (7) !

UN " PARASITAGE " DE LA REVERIE SCIENTIFIQUE DU TEMPS

  La vague de 1897 est donc moins, à la  réflexion, une parodie de la
technique  humaine d'alors, comme le pensent la plupart  des ufologues, qu'un
" parasitage " de la  rêverie scientifique la plus forte de ce	temps. Ainsi,
Aimé Michel, qui, dans son  remarquable article paru dans The Humanoïds,  en
arrive à la constatation suivante (8) : "  Le mimétisme des cas de Type 1
devrait  peut-être aussi être étudié dans cette perspective. Pendant la vague
de 1896-1897 , les objets vus au sol ressemblent à une hybridation entre les
ballons dirigeables de Krebs et de Renard ( 1884 ) et les petites locomotives
du Far West ( voir la Flying Saucer Review, vol. 12, n° 4, juillet-août 1966,
illustration de couverture ). " Il sera intéressé en constatant que
l'Albatros imaginé par Jules VERNE en 1885, soit dix ans avant la grande
vague américaine, est précisément ce type de synthèse baroque ( et non viable
) entre plusieurs modèles hétéroclites. Son étrave en pointe évoque
irrésistiblement le chasse-pierres des locomotives du Far West de cette
époque, mais aussi l'éperon des bateaux de guerre d'alors. A la question
d'Aimé Michel on peut maintenant apporter un embryon de réponse. Si les
apparitions de 1897 nous paraissent mériter le qualificatif de mimicry (
mauvaise imitation, parodie ), c'est que leur logique est celle du rêve, et
qu'elles reproduisent, concrètement, cette logique; c'est que " quelque chose
" se modèle sur le rêve du temps que Jules VERNE a su capter, mais dont il
n'était que le dépositaire momentané. Fiction et réalité sont indiscernables,
et se répondent parfois par les détails les plus incongrus : les héros de
Jules VERNE lancent des messages pour signaler leur positions (3) - ce que
constate aussi un fermier du Wisconsin, lors du passage d'un engin (9) !
L'idée d'une invasion extraterrestre est aussi étrangère au propos de Jules
VERNE qu'aux supputations des témoins de 1897; et des bruits courent dans les
journaux quant aux essais possibles d'un savant paranoïaque (10) ! En bref,
Charles Noël MARTIN ne croit pas si bien dire quand il se demande, dans une
préface à Robur (11) ( ce qui, dans son esprit, n'est probablement qu'une
plaisanterie ), si les soucoupes volantes ne seraient pas le fait de quelque
Robur le Conquérant !

© MERCURE DE FRANCE, 1978.



                 Extrait de la préface de "Robur le Conquérant"

[...] Pour terminer, notons les pages du début de Robur, où la fine ironie
vis-à-vis de l'incrédulité et de l'ignorance de la science officielle est
magnifiquement mise en valeur. Ne croirait-on pas lire un raccourci
saisissant des observations modernes sur les étranges objets célestes qui
défraient périodiquement les chroniques depuis une vingtaine d'années ?
N'existe-t-il pas dans le monde un émule de Robur qui dispose d'un super
Albatros, à moins que ce ne soit un Epouvante, et qui s'amuse à narguer le
monde avec son armada de soucoupes volantes ?

Qui peut se vanter de savoir ce que l'Inconnu recèle et ce dont il est
capable ? Jules VERNE, lui, le savait.

Charles-Noël MARTIN



© 1966, Librairie Hachette.

© 1967, Librairie générale française.



Références bibliographiques :

   1.Jerome Clark et Lucisus Farish dans " The 1897 Story ", Flying Saucer
      Review, vol. 14, n° 5, sept. 1968, page 14.

   2.Jacques Vallée, Chronique des apparitions extraterrestres, page 206.

   3.Jules Verne, Robur le conquérant, Editions Hetzel.

   4.Flying Saucer Review, vol.15, n° 1, page 26.

   5.Jerome Clark et Lucisus Farish dans " The 1897 Story ", Flying Saucer
      Review, vol. 14, n° 5, sept. 1968.

   6.Jacques Vallée, Passport to Magonia, page 141.

   7.George Griffith, The Angel of Revolution, 1894.

   8.Aimé Michel, En quête des humanoïdes, page 307.

   9.Flying Saucer Review, vol. 14, n° 6, " The 1897 Story ", novembre
      1968, page 7.

  10.Jerome Clark et Lucisus Farish dans " The 1897 Story ", Flying Saucer
      Review, vol. 14, n° 5, sept. 1968, page 6.

  11.Charles-Noël Martin, Introduction à Robur le conquérant.



Légende des images - de gauche à droite et de haut en bas

   1.Illustration de L. BENETT - Tiré du livre "Robur le Conquérant" de
      Jules VERNE - © 1966, Librairie Hachette.

   2.L' Albatros - Illustration de L. BENETT - Tiré du livre "Robur le
      Conquérant" de Jules VERNE - © 1966, Librairie Hachette.

   3.L' Epouvante - Illustration de L. BENETT - Tiré du livre "Maître du
      monde" de Jules VERNE - © 1967, Librairie générale française.

   4.Airships vu à Weatherford ( NDT : Notez la ressemblance avec
      l'Epouvante de Jules Verne... ! ) - © Lumières dans la Nuit, 1997.

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